Plan d'un commentaire composé d'un extrait de voyage au bout de la nuit de céline sur la guerre et le commandant pinçon
"Il s'appelait Pinçon,ce salaud-là, le commandant Pinçon. J'espère qu'à l'heure actuelle il est bien crevé (et pas d'une mort pépère). Mais à ce moment-là, dont je parle, il était encore salement viant, lePinçon. Il nous réunissait chaque soir, les hommes de la liaison et puis alors il nous engueulait un bon coup pour nous rmettre dans la ligne et pour essayer de réveiller nos ardeurs. Il nous envoyait à tous les diables, nous qui avions traîne toute la journée derrière le général. Pied à terre! A cheval! Repied à terre! Comme ça à lui porter ses ordres, de-ci,de-là. On aurait aussi bien fait de nous noyer quand c'était fini. C'eût été plus pratique pour tout le monde.
- Allez-vous-en tous ! Allez rejoindre vos régiments ! Et vivement ! qu'il gueilait.
- où qu'il est, le régiment, mon commandant ? qu'on demandait nous...
- Il est à Barbagny.
- Où que c'est Barbagny ?
- C'est par là!
Par là, où il montrait, il n'y avait rien que la nuit, comme partour ailleurs, une nuit énorme qui bouffait la route à deux pas de nous et même qu'il n'en sortait du noir qu'un petit bout de route grand comme la langue.
Allez donc le chercher son Barbagny dans la fin d'un monde! Il aurait fallu qu'on sacrifiât pour le retrouver son Barbagny au moins un escadron tout entier ! Et encire un scadron de braes!
Et moi qui n'étais point brave et qui ne voyait pas du tout pourquoi j'aurais été brave, j'avais évidemment encore moins envie que personne de retrouver son Barbagny, dont il nous parlait lui-même d'ailleurs absolument au hasard. C'était comme si on avait essayé en m'engueulant très fort de me donner l'envie d'aller me suicider. ces choses-là on les a ou on ne les a pas.
De toute cette obscurité si épaisse qu'il vous semblait qu'on ne reverrait plus son bras dès qu'on l'étendait un peu plus loin que l'épaule, je ne savais qu'une chose, mais cela alors tout à fait certainement,