Politique
• Les mécanismes spontanés du marché ne prennent que très imparfaitement en compte (parfois pas du tout) ces coûts sociaux collectifs que sont les atteintes à l'environnement. Ces atteintes constituent souvent, en effet, des externalités négatives non prises en compte par le producteur ou le consommateur. Ainsi, en l'absence de dispositions contraignantes, quand une entreprise rejette des gaz à effet de serre, elle n'intègre pas dans ses coûts privés le coût environnemental qu'elle engendre. Ne l'intégrant pas dans ses coûts, elle ne l'intègre pas dans son prix de vente, et le consommateur utilise alors le produit sans avoir acquitté le coût collectif engendré par son acte de consommation. Le coût et le prix du produit sont alors inférieurs au coût et au prix qu'ils devraient atteindre si les atteintes environnementales étaient internalisées par l'entreprise et par l'utilisateur.
• La quantité produite et consommée est alors, selon la loi de l'offre et la demande, supérieure à celle qui résulterait d'une prise en compte des coûts environnementaux. L'équilibre obtenu sur le marché du bien est un équilibre apparemment optimal sur le plan économique, mais ce n'est pas un équilibre socialement optimal puisqu'il y a incitation (par le prix plus faible) à consommer un produit ayant des conséquences collectives négatives.
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