Pollution automobile et co2
Il y’a quelques semaines l’Automobile Magazine publiait un classement des voitures les moins polluantes, dont la grande gagnante était… Une Mercedes E 300 Cdi Bluetec, soit une très grande berline de 211 ch, suivie de BMW série 3 et d’un 4X4…
On peut se demander si un excès de gaz d’échappement n’avait pas troublé le jugement des journalistes… En fait il n’en est rien, c’est une fois de plus une question de définition : la pollution est généralement définie comme la diffusion de substances toxiques dans l’environnement, que diffuse une voiture comme polluants dans l’environnement ?
Tout d’abord le CO2, responsable principal de l’effet de serre et donc du dérèglement climatique, c’est le polluant pris comme référence pour calculer l’effet du véhicule sur l’environnement, à travers le bonus/malus notamment. Il est proportionnel à la consommation du véhicule, plus on brûle de carburant, plus on dégage de CO2.
Mais le CO2 n’est pas le seul polluant dégagé par l’automobile ! Il y’a les NOx (oxydes d’azote, nocifs pour les poumons), le CO (monoxyde de carbone), les HC (hydrocarbures non brûlés), les particules… L’Automobile Magazine a tenu compte de tous ces polluants, et noté la pollution des véhicules en posant comme principe que tous les polluants avaient le même impact donc devaient être pondérés de la même manière. Du coup un petit véhicule rejetant peu de CO2 mais beaucoup de particules (exemple un petit véhicule diesel sans filtra à particule) a été considéré comme moyennement polluant.
Au final ce système de classement a conduit à avantager les véhicules haut de gamme, qui disposent des dernières technologies de dépollution, soient les filtres à particules, les pièges à NOx, des technologies d’injection dernier cri évitant le rejet de carburant imbrûlés…
Même sur les rejets globaux de CO2 l’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) et l’Automobile magazine ne sont pas d’accord, pour le magazine