Portrait de churchill
Dans le Salut du général de Gaulle, publié en 1959, une figure des relations internationales d'antan est très présente, celle de Winston Churchill. Il a accédé au pouvoir le 10 Mai 1940. Après avoir été sévèrement battu à l'occasion des législatives du 25 Juillet 1945, le général dresse un portrait de ce fin négociateur. Aussi, quel portrait peint-il de Churchill ? C'est avant tout un portrait plein d'éloges et d'emphase. Surtout, il n'hésite pas à comparer sa propre personne avec celle de Churchill dans un long portrait parallèle.
I] Un panégyrique
Malgré leurs différences, le général de Gaulle voit en Churchill un « grand politique », un « exceptionnel artiste ». Le Premier ministre britannique assuma en effet l'œuvre « gigantesque » de réunir face aux forces de l'Axe toutes les énergies de la Grande-Bretagne. Selon de Gaulle, Churchill est le « symbole de la patrie en danger ». D'ailleurs, sa défaite lors des législatives de 1945 l'élève : en effet, les temps d'après-guerre n'étaient pas dignes de sa gloire : ses qualités étaient « Inadéquates au temps de la médiocrité ». Cet éloge est sans doute un remerciement du général envers celui qui, en juin 1940, l'accueillit et le soutint.
Ce portrait est aussi fait d'une métaphore filée faisant de Churchill un « capitaine » naviguant sur « la mer démontée de l'Histoire » à la tête de la « nef » anglaise. Ainsi de Gaulle montre-t-il le courage de Churchill, son abnégation, sa détermination. Surtout il fait du chef du gouvernement anglais un héros ayant tenu sa fonction avec fermeté et splendeur. Cependant que Churchill quitte la vie politique internationale, il entre dans l'Histoire.
II] Un portrait parallèle
De Gaulle en plus de dresser un portrait simple de Churchill, il se compare à lui. Il met alors en lumière les points communs ou de désaccords. S'il est un point commun, c'est celui de la conviction dans la barbarie nazie et dans la nécessité de protéger son pays. Seulement,