Portrait de francois ier
L'arrivée de l'art des Clouets en France au XVIe va révolutionner les manières de traiter le portrait. En effet, Jean puis son fils François vont libérer le portrait de la représentation conventionnelle et standardisée des personnages proposés à la dévotion. Venus des Flandres, ils connaissent la technique de la peinture à l’huile qui permet de rendre compte de détails les plus infimes d’un visage. Cette nouvelle peinture aux modelés sensibles répond également aux attentes des « hommes nouveaux » qui apparaissent au XVe puis au XVIe siècle : les grands dignitaires de la cour, prélats de haut rang ou bourgeois enrichis par le commerce, veulent être « reconnus ». Ils sont désormais sensibles à un art qui sache rendre compte de la réalité.
Il faut savoir avant de commencer la description du tableau que les historiens ont longtemps été divisés sur l'attribution de ce tableau à Jean ou à François Clouet. En effet, la modulation très fine du modelé du visage et du cou, l'éclairage diffus, le caractère linéaire des traits, le traitement minutieux des cheveux, de la moustache et de la barbe seraient attribués à Jean, le père de François. Alors que le développement du torse magnifié par le mouvement du coude, l'insistance sur les manches aux plis scintillants, les contrastes entre les accents saillants de la lumière et les ombres profondes témoignent d'une stylisation volumétrique et d'une grande ambition décorative qui est généralement attribué à la nouvelle génération donc celle de François.
Description : Nous pouvons apercevoir que sur un riche fond de brocard