Portrait d'hitler dans la tome iii des mémoires de guerre de de gaulle
Le portrait d'Hitler que je vais vous présenter se situe dans le chapitre 3 de la tome III des Mémoires de guerre, Le Salut : 1944-1946 du général Charles de Gaulle. De « C'est le suicide non la trahison [...] » (page 208 ancienne édition, 248 nouvelle édition) à « au moment où tout finit. » (page 210 ancienne édition, 250 nouvelle édition).
En quoi le portrait d'Hitler peint par de Gaulle reflète-t-il l'image d'un dirigeant perçu comme sauveur et également comme destructeur ?
Dans cet extrait de Gaulle dresse le portrait d'Hitler, dirigeant fasciste, qui a plongé l'Europe dans la guerre et l'horreur. Ce portrait est grave et tragique.
I – Hitler : attendu, Allemagne pleine d'espoirs, sauveur
L'Allemagne éprouve le désir d'avoir un nouveau dirigeant, à la hauteur de sa puissance et non plus en sa défaveur. Le peuple allemand ne veut donc plus rien avoir affaire avec des dirigeants capables de décevoir ses attentes, tels qu'un « empereur tombé, des généraux vaincus, des politiciens dérisoires [...] » (paragraphe 2). C'est alors que se présente Adolf Hitler, présenté comme « amant nouveau » et « passant inconnu » (paragraphe 2) qui se révèle être porteur de nouveaux espoirs (avec sa « voix passionnée » (paragraphe 2à il a su animer les « instincts secrets » (paragraphe 2) du peuple allemand). L'Allemagne « suit [donc] son Führer d'un élan » (paragraphe 3). En promettant domination, puissance et grandeur et en apportant des réponses au peuple allemand dans la misère (le taux de chômage atteint des sommets, plus de 25% de la population active de 1932) Adolf Hitler touche la population qui est jusqu'ici frustrée et en colère. Son ambition paraît conséquente dans la mesure où il souhaite saisir toutes les occasions engendrées par l'attrait, la peur, le communisme, le fascisme qui bousculent l'Europe à cette époque (paragraphe 2), son plan est qualifié de « gigantesque » (paragraphe 3)