POUR FAIRE LE PORTRAIT D’UN OISEAU

Introduction : Prévert est un auteur du XXème siècle, il appartient au mouvement surréaliste mais finit par le quitter. Prévert est un poète libre qui privilégie la parole aux écrits car pour lui ce ne sont pas les mots mais la parole qui reste. On peut le constater dans son recueil de poèmes « Paroles » publié en 1945 et plus précisément dans « Pour faire le portrait d’un oiseau » (page 155-156). Dans ce texte, Prévert renouvelle le genre poétique, il donne à son poème un aspect alliant texte littéraire et non littéraire. En effet dans ce poème on peut relever de nombreux jeux de mots et d’images qui participent à la création de fantaisie verbale et poétique. Par quels moyens Prévert change-t-il notre vision du monde ? D’une part nous verrons la composition du poème et d’autre part nous analyserons la nouvelle imagine donnée du poète.
Développement : En observant le poème en remarque que Prévert renouvelle sa forme. En effet, nous avons l’habitude de voir des strophes au sein d’un texte poétique. Ici Prévert se libère de cette règle en faisant de son poète un texte sans aucunes strophes. De plus, en ce qui concerne la métrique on peut constater qu’elle n’est pas régulière car il y a des vers de différentes longueurs tout au long de ce poème. Avec cette métrique irrégulière Prévert change à nouveau notre façon de percevoir la poésie. Il nous montre qu’elle ne doit pas forcément se composer de strophes et ne doit pas forcément avec une métrique régulière. On peut constater que les verbes sont conjugués à l’infinitif, les phrases employées par le poète sont impératives. On remarque dès le titre et en lisant ce poème qu’il nous fait penser à une recette, une notice ou un mode d’emploi. Tous prouvent que le poète se libère des contraintes de la versification et change ainsi notre conception de la poésie. Un changement qui touche aussi notre vision du poète.
On remarque tout d’abord que le poète explique comment faire le portrait