Pour la corrida - aspects economiques et politiques
29 juillet 2010 – Vote des députés catalans contre la corrida
Lorsque l’on entre dans le débat de la corrida, que cela soit pour la défendre, pour en faire la critique ou sans réelle opinion sur cet art, de grands arguments s’affrontent entre les deux camps des « pros » et des « antis ». L’évocation de la souffrance animale chez les militants de la cause animale, et celle de l’art et de la tradition du côté des pro-taurins. Cependant, la plupart d’entre nous oublient un aspect essentiel touchant directement l’État et sa situation. En effet, on ne voit en la corrida que l’animal ou le toréador alors que c’est toute une économie qui est touchée par celle-ci, créant des emplois, servant le tourisme et servant même parfois à aider la politique comme nous le verrons avec l’exemple de la Catalogne qui ne pourra plus organiser de corridas à partir de 2012. De plus, nous utiliserons quelques données sur les corridas de quelques autres pays afin de voir que les répercussions de l’interdiction de la corrida en Espagne ne s’étendent pas qu’à l’Espagne mais à tous ces pays-là.
Depuis le vote du 29 juillet 2010 interdisant la corrida en Catalogne, le débat sur la corrida est relancé. En effet, l’interdiction de la corrida en Espagne comme en France est déjà perçue comme une mesure qui entrainerait de fortes pertes dans un secteur d’une telle envergure si jamais elle venait à être appliquée, surtout en ces temps de crise où le contexte économique n’est pas à son apogée. La corrida est une pratique qui génère énormément de flux financiers dans les régions où elle est implantée avec notamment à souligner que plus de 2500 corridas sont organisées chaque année avec un total de 73 corridas en France en 2008 et de 2157 en Espagne auxquelles nous pouvons ajouter les corridas d’Amérique Latine qui sont de plusieurs centaines par an avec notamment le Mexique possédant près de 500 arènes fixes dont la plus grande arène au monde