Pour que le Sénégal ne brule pas:
Apres les élections présidentielles de février 2000, tout le monde était unanime sur la maturité démocratique du Sénégal. Le Sénégal était même considéré comme la vitrine de la démocratie en Afrique. Cependant, quand le président Wade a demis de ses fonctions le premier Ministre issu de l’Alliance des Forces du Progrès (AFP), Moustapha Niasse en 2001 et a graduellement sorti de la coalition gouvernementale ses principaux souteneurs pour l’avènement de l’alternance politique, le Sénégal est entre dans un tourbillon de troubles politico-sociales qui ont connu leur paroxysme lors de la journée du 23 juin 2011, mettant ainsi fin au projet de loi constitutionnel instituant l’élection d’un vice-président. Forte de sa victoire avec la décision du président Wade d’annuler ce projet de loi, l’opposition politique aidée d’une frange de la société civile, plus particulièrement du Mouvement Y’en a Marre, a mis sur pied le Mouvement du 23 Juin (M23) qui a pour principal objectif de mettre Wade hors course lors des prochaines présidentielles de 2012. M23, selon son porte parole du 25 Juin 2011, le Professeur Abdoulaye Bathily, « n’attendra pas la décision du Conseil Constitutionnel pour annuler la candidature de maitre Wade.»
Dans le contexte des émeutes contre les coupures d’électricité qui ont conduit à la destruction de biens publics et prives le 27 Juin à Dakar et dans les régions et du souhait des sénégalais de voir leur souffrance atténuée avec un changement du mode de fonctionnement du gouvernement soit par le changement de régime ou simplement de système par le régime en place, selon le camp dans lequel on se met, il y a un certain nombre de questions a se poser pour atteindre ces objectifs.
Nul ne doute que la démocratie sénégalaise est malade, mais la question qui se pose, sans complaisance, est de quoi souffre-t-elle réellement ? Apres avoir disserté sur les maux dont souffre la démocratie sénégalaise, il est important de se poser