Pour une république rénovée
Je voudrai placer ce travail au niveau des institutions de la République qui, à mon sens portent une part – une part seulement - dans cette Bérézina démocratique que fut le 21 avril 2002.
La France doit aujourd’hui impérativement réformer ses institutions politiques, tant elles apparaissent aujourd’hui comme une sorte de construction aberrante et monstrueuse. Dans quel pays en effet, le chef de l’Etat peut-il, du jour au lendemain disposer de tous les pouvoirs, sans contrôle, puis se voir réduit à un rôle chrysanthémien de beau symbole républicain ? Dans quel pays le ridicule est-il plus grand de voir le chef de la majorité gouverner avec le chef de l’opposition, en singeant une unanimité qui n’existe pas et en rêvant chaque jour et chaque heure de jeter le discrédit sur l’autre. Dans quel pays démocratique, voit-on le chef du gouvernement un jour porteur de la quasi totalité du pouvoir, le lendemain réduit à un rôle au mieux de luxueux directeur de cabinet du chef de l’Etat, au pire au rôle de son souffre-douleur ? Dans quel pays, voit-on un Parlement confiné dans le rôle imbécile de chambre d’enregistrement du prince, un Parlement qui n’est maître de rien, même pas de son ordre du jour et sauf les hautaines concessions que lui octroie un exécutif arrogant ? Dans quel pays peut-on voir des lois adoptées sans vote ? Dans quel pays les commissions d’enquête parlementaires sont-elles assurées de n’aboutir jamais à aucun résultat ? Dans quel pays des élus ont-ils un mandat de 9 ans, sans qu’ils aient à rendre de comptes à quiconque ? Dans quel pays se superposent au-dessus de la tête du citoyen 6 niveaux de décision entre la commune et l’Union européenne ? Dans quel pays, des élus peuvent-ils fabriquer la loi de la nation et diriger une ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants ? En France et pas ailleurs !
Comment s’étonner dès lors de voir les citoyens s’éloigner d’un tel système qui nous paralyse et qui nous