Pourquoi l'homme se définit-il par sa conscience?
a. La conscience est une donnée immédiate de la vie : une intuition.
b. De la fusion à la séparation.
c. La conscience de soi.
a. La conscience est une donnée immédiate de la vie : une intuition.
On ne peut pas se représenter la conscience car cette « chose » n’est pas un objet, quelque chose qui se montre, jeté devant soi. Pourtant, imaginer, percevoir, distinguer, réfléchir, juger, agir etc. Sont des actes qui ne prennent de sens que dans la mesure où ils sont présents à la conscience, éclairés par cette « chose ».
Texte de Pascal : « le roseau pensant » Les Pensées.
Je vis, et cette conscience d’être vivant est le premier savoir irréfutable qui caractérise mon humanité et me rend présent à moi-même et au monde. La conscience me distingue de l’animal qui peut posséder un certain sentiment de soi, de son environnement, mais n’a conscience ni de son passé, ni de son avenir.
La conscience semble être la source de toute interrogation sur la condition humaine et sur le monde en général.
b. De la fusion à la séparation.
Texte de Kant : “Le pouvoir de dire “je”” Anthropologie du point de vue pragmatique.
Enfant, lorsque nous avons dit « je » et n’avons plus parlé de nous à la 3ème personne : « Charles a faim », d’u monde dans lequel nous nous fondions, nous sommes passé à « j’ai faim », un monde dans lequel nous sommes irrémédiablement séparés.
Dire je, c’est se détacher de ce monde perçu comme fait pour, pour répondre à mes désirs. Je ne suis plus dans le monde, je suis au monde, présent à moi-même, extérieur. Je viens de prendre conscience de mon identité, de ma différence avec ce qui m’entoure. Cet événement est irréversible. « Auparavant, l’enfant ne faisait que se sentir, maintenant il se pense » Kant.
c. La conscience de soi.
Toute conscience est relation. Prendre conscience de soi c’est se séparer du monde. Mais si cette expérience a du sens, c’est parce que nous ne sommes pas