PARTIE 1 : une stratification des pratiques culturelles toujours marqué par l'appartenance sociale.

Par exemple, le % des cadres et PI allant au théâtre ou concert est 2,5 plus élevé que le % des artisans, commerçants, chef d'entreprise

les cadres et professions intellectuelles supérieures visitent plus souvent un musée, une exposition ou un monument historique. Une grande proportion des agriculteurs et des ouvriers non qualifiés ne va jamais au cinéma, alors qu’une minorité seulement des cadres et professions intellectuelles supérieures est dans ce cas. De même, un quart des cadres lisent souvent un quotidien national mais très peu d’agriculteurs et d’ouvriers non qualifiés font de même. Les ouvriers qualifiés et les agriculteurs sont nombreux à n’avoir lu aucun livre dans l’année alors que très peu de cadres sont dans ce cas.
A titre d'exemple, seulement 4% des Français ne possèdent pas de télévision. Mais 8% des cadres sont dans ce cas. Cet écart traduit d'une part un certain rejet de la télévision par les CSP supérieures, et de l'autre une utilisation différente du temps libre, plus souvent consacré dans ces CSP aux sorties et à la fréquentation de lieux culturelles la prédominance du capital culturel demeure pour pratiquement toutes les activités de ce domaine. Pour résumer, les plus diplômés sont les plus gros consommateurs de produits culturels et les plus nombreux à pratiquer des activités liées à la culture. L’appartenance à une PCS (profession et catégorie socioprofessionnelle) étant fortement corrélée avec le niveau de diplôme pour les plus vieux, rien d’étonnant à ce que les membres des PCS de travailleurs manuels (agriculteurs, ouvriers) et les employés non qualifiés soient quasiment exclus du champ culturel. L’occupation du temps est pour eux davantage structurée autour des loisirs et des distractions (télévision).
Les travailleurs non manuels (cadres, professions libérales, professions intermédiaires administratives et de