Prefinancement bancaire de marche public
Problématique et enjeux
Perspectives pour l’Afrique subsaharienne
Gilles MORISSON
Institut Bancaire et Financier International
Avertissement
Les idées développées dans ce document n’engagent que leur auteur et n’expriment pas nécessairement la position de la Banque de France
Un nombre croissant de pays créent des fonds publics spécifiques destinés à recevoir une partie des recettes de plus en plus importantes tirées de l’exportation des produits de rente et notamment du pétrole, ou des biens et services à bas coûts dans un contexte de globalisation et de hausse forte des prix des matières premières.
Ces fonds publics, appelés fonds souverains, sont, pour l’essentiel, des entités dont les ressources sont des avoirs de réserves gérés distinctement des réserves de change officielles de la banque centrale.
Le transfert d’une partie des réserves de la banque centrale au fonds souverain répond à quatre objectifs :
– préserver les pays des conséquences de la volatilité des revenus liés à l’exportation de matières premières, – répartir la richesse tirée des ressources naturelles non renouvelables entre plusieurs générations, – éviter les effets pervers liés à l’existence d’une rente (windfall profit) générant un enrichissement sans cause, – éviter les coûts de stérilisation et de portage des réserves par la banque centrale.
Ils occupent encore une place relativement modeste dans le montant des actifs gérés par les investisseurs institutionnels au plan mondial, loin derrière les banques centrales et surtout les sociétés d’assurance, les fonds mutuels et les fonds de pension.
Les 5 plus gros fonds souverains détiennent 70 % du total des actifs gérés.
Leur gestion est plus risquée que celle des banques centrales qui demeurent très prudentes. Leur objectif est de maximiser le rendement de leur portefeuille à long terme, voire à très long terme. Ils peuvent donc jouer un rôle positif sur les marchés en investissant à