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FICHE PRATIQUE DE SÉCURITÉ
Cette fiche pratique a pour but de rappeler quelques principes de base qui pourront aider les chefs d’entreprise à améliorer la prévention des risques professionnels dans les activités de maintenance.
Maintenance : des activités à risques
Traditionnellement assurée par un service ou département indépendant et centralisé, composé d'opérateurs spécialisés, l’organisation de la maintenance a changé. Elle prend aujourd’hui des formes multiples : sous-traitance, transfert des tâches de maintenance vers l'exploitation (automaintenance), maintenance géographique, polyvalence des intervenants…
Parallèlement, on observe une réduction des services de maintenance interne de plus en plus centrés sur l'encadrement et la gestion des intervenants extérieurs.
Ces choix d'organisation ont des conséquences pour la sécurité :
perte et dispersion des connaissances sur les équipements ; augmentation des contraintes temporelles influant sur la qualité de la préparation des interventions et donc sur la sécurité ; transmission des informations et organisation des travaux altérées par la multiplication et la coactivité des intervenants…
L'exploitation des dossiers d'accidents du travail mortels contenus dans la base de données EPICEA montre un nombre important d'accidents liés à la maintenance. Sur les 407 accidents mortels répertoriés dans la
version 2002 [1] de la base de données, 179
(44 %) ont en effet été considérés comme liés à la maintenance. Ce chiffre particulièrement important s'explique par la prise en compte des accidents survenus lors d'interventions de maintenance à échelle majeure
(c'est-à-dire lors de travaux neufs, d'installations, modifications ou améliorations des équipements, y compris les bâtiments).
Les accidents liés à la maintenance des machines, appareils et équipements de travail représentent 57 des 179 accidents
(31,8 %) identifiés comme liés à la maintenance et 14 % de l'ensemble des accidents mortels contenus dans la base