Procédés de la persuasion
Les pronoms de la première personne : l’émetteur s’implique dans l’énonciation à travers la première personne ("je", "moi", "me"). Cette présence traduit une volonté de convaincre. La première personne du pluriel (« nous", "nos") inclut avec lui le destinataire de l’argumentation.
Les pronoms de la deuxième personne : l’émetteur emploie la deuxième personne ("tu", "vous", "vos») pour que le destinataire ait le sentiment d’être directement concerné.
Le pronom "on» : ce pronom sert à inclure le destinataire dans l’énoncé. Mais "on" désigne parfois les partisans de la thèse adverse : il s’oppose alors aux pronoms de la première personne
L’exclamation : les phrases de type exclamatif traduisent une émotion que l’émetteur veut faire partager au destinataire. Ex :" Jeunesse, jeunesse ! Sois toujours avec la justice. " Zola
La question oratoire (appelée aussi "fausse question") fournit implicitement la réponse attendue. Elle conduit le destinataire à partager une opinion. Ex : "Tu es venu ; nous sommes-nous jetés sur ta personne ? Avons-nous pillé ton vaisseau" Diderot
L’apostrophe : l’émetteur interpelle le destinataire pour le faire réagir. L’apostrophe peut prendre la force d’un conseil pressant, voire impérieux. Ex : "Riches, portez le fardeau du pauvre ; soulagez sa nécessité ; aidez le à soutenir les afflictions sous le poids desquelles il gémit" Bossuet
Les termes modalisateurs : ils montrent le degré de conviction affiché par l’émetteur, pour défendre, nuancer ou réfuter une thèse ou un argument. Il peut s’agir d’adverbes (" peut-être, vraisemblablement…») de verbes ("sembler"), de locutions (" sans aucun doute ou de l’emploi du conditionnel qui indique un doute.
Les termes évaluatifs ou affectifs : l’émetteur utilise un lexique évaluatif qui exprime un jugement ( "bien/mal" ) et un lexique affectif qui traduit des sentiments ( "aimer, "haïr"). L’emploi de termes péjoratifs ou mélioratifs souligne cette implication de l’émetteur,