Programme d'ajustement structurel agricol
INTRODUCTION
L'indépendance du Maroc fut proclamée officiellement en mars 1956.
Au lendemain de cette indépendance, les problèmes économiques apparurent dans toute leur acuité avec notamment une chute importante des investissements, la fuite des capitaux, l'accélération de l'exode rural, et l'aggravation du chômage.
En fait, le principal problème qui se posait était celui d'une reconversion profonde des structures économiques qui avaient été façonnées par plus de 40 ans de régime colonial, et la création des conditions sociales, politiques et culturelles d'un véritable décollage économique.
D'une économie coloniale, aux structures dépendantes et archaïques, il fallait faire une économie nationale qui crée par elle-même des forces et des mécanismes internes d'accumulation du capital et de progrès.
Depuis 1983, le Maroc s'est lancé dans une série de mesures de stabilisation macro-économique et a mis en place des programmes d'ajustement structurel, soutenu en partie par des prêts de la Banque Mondiale et les aides financières du FMI.
A partir de 1985, ce fut le tour du secteur agricole de s'inscrire dans un programme sectoriel d'ajustement structurel visant l'amélioration de sa productivité et une gestion plus rationnelle des ressources par le biais de la libéralisation, de la dérégulation des systèmes de production et de commercialisation, et du désengagement de l'Etat du processus de production.
A cet effet, deux programmes d'ajustement structurel agricole ont été mis en œuvre durant la période 1985-1990.
Les difficultés rencontrées lors de la mise en place de ces réformes remettent en question, dans une certaine mesure, leur validité technique, leur cohérence économique au sein du processus d'ajustement ainsi que leur acceptabilité dans le contexte politique marocain.
I- PERSPECTIVE HISTORIQUE
Jusqu'à la seconde guerre mondiale, le Protectorat français a encouragé la production de céréales, et en