Projet pour une formation des architectes. walter gropius
A. Arrière-plan pédagogique général.
Gropius part du fait que tout le monde doit pouvoir s’exprimer par la création. La question n’est pas de savoir si on peut créer ou non, mais comment pousser à la création ? Aux Etats-Unis particulièrement, mais partout ailleurs aussi, à cette époque, le côté artistique, développeur est atrophié. La concentration est mise sur l’assimilation et imitation. Les facultés techniques ont largement augmenté, au mépris de l’attention au côté artistique. L’art est pour eux inventé il y a des siècles en Grèce ou en Italie. Les architectes ne créent plus. Le poids du passé pèse sur les artistes contemporains qui essaient de résoudre les problèmes de leur temps. Leur travail est dénigré, ou en tout cas incompris.
Il dit qu’à cette époque, tout le monde est spécialisé, expert dans une matière et public dans les autres. Or il faut avoir une expérience assez poussée dans un domaine pour pouvoir le juger. Ca expliquerait en partie le manque de reconnaissance pour les artistes modernes qui sont déconnectés du public. Et tout ça est dû à un enseignement, fait de pleins de savoir, mais pas sur le « soi-même ». On leur enseigne bien le passé mais on n’arrive pas à leur faire créer le futur. L’enseignement est tellement formateur que justement on est formaté pour répondre avec des solutions connues à des problèmes existants. Ils ne cherchaient pas à créer d’autres systèmes.
A notre époque, l’art a repris une place prépondérante, la qualité de vie, et donc par extension la beauté des espaces est un élément primordial. L’enseignement actuel est en quelque sorte un mix entre savoirs et créations. L’étudiant actuel est sans cesse poussé à la création, il est amené à réfléchir par lui-même. Mais à côté de ça, il acquiert une solide base de savoirs, qu’il doit utiliser dans son apprentissage. La spécialisation, elle, toujours plus poussée, les formations sont de plus en plus longues. Néanmoins, on essaie