FICHE DE LECTURE

Extrait du livre PROMOUVOIR LA VIE, de la pratique des femmes soignantes aux soins infirmiers de Collière, M-F. Paru en France aux Éditions Elsevier-Masson le 14/10/1998 (1ère parution en 1982). Il comporte 391 pages et mon analyse porte sur le chapitre 9, p.192 à 206. C’est une étude complète, historique et sociologique, destinée à toutes les personnes concernées par la santé et les soins.
Collière, M-F. 1930-2005, titulaire d’une maîtrise en soins infirmiers et d’un DEA d’histoire des civilisations, fut infirmière enseignante de 1965 à 1994. Elle est considérée comme précurseur en utilisant l’ethno-histoire dans l’approche des soins et leurs sens originels.
Elle est reconnue experte en soins infirmiers par l’OMS de 1973 à 1996.

SYNTHESE La multiplication des groupes de travail sur la recherche d’une identité infirmière montre que l’influence des courant socio-économiques a bousculé la définition de la pratique infirmière. Tout d’abord, l’identité infirmière cherche à se démarquer en se rapprochant de la pratique médicale et en s’éloignant de l’ascendant religieux pour définir un rôle propre qui ferai autorité. L’acquisition de compétences plus pointues permet de se rapprocher du modèle que représente le médecin et d’assouvir un désir de reconnaissance en permettant la comparaison à un modèle prestigieux avec qui on collabore avec plaisir.
La création du statut d’aide soignante permet à l’infirmière de déléguer des tâches moins valorisées tels que les soins d’hygiènes et renforce l’identification au médecin. Le mode d’exercice libéral renforce cette identification. La difficulté à construire une identité professionnelle s’observe également par la revendication d’un statut d'auxiliaire médicale et de passerelles entre les études infirmières et médicales. Ensuite en cherchant d’autres modèles comme le psychologue, peu voire pas présent dans les hôpitaux, éloigné de la pratique technique, leur permet de prendre des distances avec