Protocole détude sur la fièvre typhoïde
I. SITUATION DU PROJET
La fièvre typhoïde est une maladie infectieuse systémique due à l’ingestion d’un bacille Gram négatif appelé bacille d’Eberth appartenant à la famille des entérobactéries du genre Salmonella entérica sérotype Typhi, ou plus rarement de Salmonella sérotype Paratyphi A, B ou C.
C’est une maladie qui est répandue dans le monde entier .En effet, l’OMS estime à environ 12 à 33 millions le nombre de cas de fièvre typhoïde dans le monde par an avec environ 600 000 décès.
Dans les régions industrialisées du monde (Amérique du nord et dans la majeure partie de l’Europe), on note la survenue de cas sporadiques et la plupart de ces cas résultent de l’importation du bacille d’Eberth des régions endémiques.
En France 700 cas ont été déclarés de 1992 à 1994 avec 0,13cas pour
100 000 habitants dont 71% de cas importés.
Aux Etats-Unis, entre 1985 et 1994, 2445 cas ont été déclarés au CDC.
La majorité des cas de fièvre typhoïde se rencontre dans les pays en voie de développement notamment en Asie du sud-est, le sous continent indien, une partie de l’Amérique centrale et du sud et dans la presque totalité de l’Afrique subsaharienne à cause de la forte démographie, de l’urbanisation rapide, des accès limités à l’eau potable et l’insuffisance des infrastructures sanitaires. L’OMS estime à environ 540 le nombre de cas de fièvre typhoïde pour 100 000 habitants dans la population des pays en voie de développement avec une incidence de 365 cas pour 100 000 habitants.
En Côte d’ivoire, l’incidence était de 290 cas pour 100 000 habitants.
La fièvre typhoïde est diagnostiquée sur la combinaison d’arguments cliniques et biologiques.
Le diagnostic de certitude repose sur l’isolation de Salmonella Typhi dans les liquides biologiques de l’organisme et sur la coproculture, le sérodiagnostic de Widal et Félix étant un examen de présomption.
Cependant dans notre contexte hospitalier, bien