Préface sur la peine de mort
Préface de Jeanne Gandin Seconde
Certains justifient la peine de mort comme un moyen de pression qui aurait un effet dissuasif sur les criminels. Après tout, un meurtrier ne récidivera pas s’il est exécuté. Seulement si le condamné était innocent mais exécuté par erreur ? « La peine irréparable suppose un juge infaillible » citera Victor Hugo. La peine de mort était et reste encore un débat sur lequel les opinions divergent et ou son abolition demeure encore fragile. Nous avons choisi de présenter dans notre anthologie, des ouvrages prenant la forme de poème, de lettre, de discours, de chanson ou encore d’extraits de romans dont leurs auteurs étaient contre la peine de mort et en ont témoigné à travers leurs ouvrages. Le premier texte à avoir attiré notre attention est le poème d’Alphonse de Lamartine s’intitulant Contre la peine de mort. Lamartine y décrit l’avancée d’un condamné à l’échafaud sous les cris de la foule. Il compare d’ailleurs celle-ci à un élément que rien ne pourrait arrêter, une foule aveuglée par la rage et la colère. Dans le deuxième texte, Victor Hugo s’adresse à la république de Genève pour abolir la peine de mort. Il y déclare que ce système n’est que l’instrument de la vengeance, de l’injustice. La peine de mort n’enseigne pas, elle n’avertit pas, elle rend le mal pour le mal et selon l’auteur, ceci est en dessous de la justice.
Le texte suivant est un extrait du livre de Georges Clémenceau, Le Grand Pan, dans lequel il dénonce l’état qui commandite la peine de mort en justifiant qu’elle est nécessaire pour préserver la société. Clémenceau avance que cet « enseignement » ne fait qu’attiser leur « grossièreté » et leur soif de sang. Dans la chanson de Julien Clerc intitulé L’assassin assassiné que nous avons retenu, la société devient elle aussi assassine car elle s’abaisse à agir comme ce qu’elle est censée punir. Elle tue un homme et devient ainsi également coupable de crime. L’extrait