Préserver l environnement
PRESERVATION DE
L’ENVIRONNEMENT ?
I. LES LIMITES ECOLOGIQUES DE LA CROISSANCE
1. Les activités économiques génèrent des externalités négatives
Rappelons d’abord que la croissance économique correspond, selon Perroux, à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, d’un indicateur de dimension pour une nation, le produit global net en termes réels ». La croissance économique est donc synonyme d’augmentation de la production de richesses, c’est-à-dire de biens et services, afin de satisfaire les besoins humains.
Les activités économiques provoquent cependant des externalités négatives. On définit une externalité négative comme une situation dans laquelle les actions d’un agent économique ont des conséquences négatives sur le bien-être d'autres agents sans que ces impacts ne soient pris en compte dans le prix ni n’entraînent de contrepartie financière pour celui (ou ceux) qui en est victime. Ainsi, la croissance économique provoque l’épuisement de certaines ressources énergétiques, comme en témoigne l’évolution des stocks de pétrole ou de gaz, ressources naturelles non
renouvelables, laissant entrevoir une probable augmentation du coût de l’énergie au cours du siècle en cours.
Autre exemple symbolique d’une activité économique générant une raréfaction des ressources : la pêche. L’épuisement des stocks de nombreuses espèces dans certains océans (morue, saumon, haddocks ...), conséquence de la surpêche à l’œuvre depuis des décennies, a aussi des conséquences sur l’ensemble de l’écosystème marin (oiseaux prédateurs, flore sous-marine…).
Ces ressources halieutiques peuvent être considérées d’un point de vue économique comme des biens communs, c’est-à-dire des biens collectifs qui sont rivaux et non exclusifs. La caractéristique de rivalité renvoie au fait que la consommation de ce bien par un agent réduit la consommation d’un autre. La caractéristique de non-exclusion désigne le fait qu’on ne