prévert1
/Larima quoi / La rime à rien" (L'amiral) – Un vieillard en or avec une montre en deuil (Cortège) - " Le monde mental / Ment / Monumentalement " (Il ne faut pas "). Le jeu sur les mots est d'ailleurs constant dans l'œuvre, même en dehors de la dérision, un seul exemple de cette réussite littéraire suffira : " Démons et merveilles " (Sables mouvants).
-Un autre procédé très fréquent est celui de l'accumulation associée à l'anaphore ;par exemple : ouverture du Dîner de têtes (" Ceux qui pieusement / Ceux qui copieusement "...) dans lequel se glisse une parodie de Péguy, ou dans Salut à l'oiseau ou encore Cortège.
-Le vocabulaire simple et concret est une autre caractéristique permanente de Paroles , par exemple dans La pêche à la baleine – Déjeuner du matin – La batteuse –Inventaire ("Une pierre / Deux maisons / trois ruines...") avec parfois même une réelle violence (exemple : " Toute la batterie de cuisine du Saint Office des morts " (La Morale de l'histoire).
-En dehors des moyens classiques de l'expression poétique comme le jeu sur les rythmes et les sonorités comme l'allitération dans Barbara :" Sous cette pluie de fer / De feu, d'acier, de sang ", c'est la richesse et l'expressivité des images qui est remarquable chez Prévert. Elles sont extrêmement nombreuses et en voici quelques exemples :" Dans les sables du lit tu remues en rêvant "(Sables mouvants) - " Voici le temps des égoutiers " (Le temps des noyaux) - " Ceux qui sont chauves à l'intérieur de la tête " (Dîner de têtes) "L'éblouissant orage du génie de Vincent "