psychopathologie de la schizophrénie
La schizophrénie est une structuration psychotique de la personnalité. La structure psychotique résulte d’une défaillance au niveau de l’organisation narcissique primaire.
La structure schizophrénique se situerait dans la position la plus régressive de point de vue du développement libidinal.
Ainsi, la schizophrénie, correspondrait à une organisation psychotique du Moi, un Moi fixé et figé dans une économie pérgénitale à dominance orale.
La phase orale du développement correspondrait à une étape très précoce de la vie de l’enfant (allant de la naissance jusqu’à un an),où la satisfaction libidinale est étayée sur le besoin physiologique d’être nourri ,où la relation de l’enfant avec sa mère (ou son substitut nourricier) est régie par une totale dépendance.
L’enfant qui n’a pas pu se différencier de son premier objet d’amour (maternel), reste dans une relation objectale fusionnelle, symbiotique. C’est exactement le cas du sujet schizophrène.
Là où il n’y a point de différenciation Moi – non Moi, on parle de Relation d’objet symbiotique et fusionnelle.
Le Moi du schizophrène n’étant pas différencié du monde environnant, ni complet, on parle de Moi morcelé, d’où on constate inéluctablement une angoisse massive de morcellement, caractérisée par une crainte ,menace perpétuelle d’éclatement du corps et de la pensée. C’est une angoisse de mort par effritement.
Le schizophrène tentera d’user de mécanismes de défense aussi archaïques que défaillants, afin de lutter contre l’angoisse de morcellement déjà citée ,à savoir :
La projection : consistant à projeter hors de soi tout ce qui ne peut pas être reconnu ou accepté par son inconscient. C’est l’opération par laquelle le sujet expulse dans le monde extérieur des pensées, affects, désirs qu'il méconnaît ou refuse en lui et qu'il attribue à d'autres personnes ou choses de son environnement.
Le clivage du Moi : sous l'influence angoissante d'une menace, le schizophrène adopte