Puissance et stabilité.
Section 1 : Une société figée, le carcan des privilèges.
Cette société prend ses sources dans le lointain passé médiéval au IXe siècle. Dans un temps où les hommes vivaient dans des conditions très difficiles, où ils ont dû inventer un certain mode de vie qui nourrissait leur besoin vitaux : subsistance, sécurité, réconfort morale.
L’individu ne peut vivre seul, la solidarité va façonner l’organisation sociale, le droit. Le groupe prône sur l’individu. On parole de « corps », « d’ordre ».
Paragraphe 1 : Une société d’ordre.
Cette société d’Ancien Régime est composée de plusieurs communautés. La division la plus importante est la division « trinitaire ». Celle-ci porte l’empreinte du Christianisme, religion absolument dominante.
A. Une société trinitaire, l’empreinte du christianisme.
Le rôle des grandes religions est de proposer aux individus des explications. La foi unit les individus. Ceux qui ne se soumettent pas au culte sont exclus de la société. Dans cette société, on est distingué selon la fonction que l’on exerce au sein de la société. Il y a trois grandes sections conformément aux trois besoins vitaux : - Les hommes d’Eglise : le Clergé, - La noblesse qui assure la sécurité, - Le tiers-état pour nourrir la nation.
Adalbéron de Laon va partager sa théorie dans un poème dédié au roi Robert le Pieux. Ce texte va circuler à travers le Moyen-Age, de par sa très forte charge idéologique. Il s’agit là d’une conception de la société très imprégné d’une religion qui cherche à la justifier. On voit bien que le Clergé tente d’imposer cette vision trinitaire à la société.
Comment se fait-il qu’un tel schéma, une telle division sociale ait perduré aussi longtemps ?
Pendant très longtemps, cette société a été comprise comme procédant d’une volonté divine.