Punir l’Allemagne : 1918-1925

Introduction:

« Faire justice aux Allemands » voila ce que Clemenceau prévoit à la fin de la première guerre mondiale. La France qui a payé le prix fort de la guerre, souhaite assurer la sécurité et une paix durable en affaiblissant au maximum l’Allemagne. Tandis que la France est intransigeante et considère le cas allemand comme prioritaire, les anglo-saxons veulent privilégier l’équilibre continental face à la poussée révolutionnaire et les ambitions françaises. Ils souhaitent une Allemagne forte pour jouer le rôle de tampons entre ces deux menances. Dès juillet 1918, le président américain Wilson montre dans les Quatorze points, sa volonté de créer une diplomatie ouverte sous l’égide de la « ligue des Nations » Il appartiendrait alors aux peuples de sanctionner les actions de leur gouvernement et non pas aux autres états. Néanmoins, lors de la Conférence de la Paix de Paris, l’Allemagne est exclue et le Traité de Versailles est vécu comme un Diktat par les Allemands. En effet, dès le 7 mai 1919, l’Allemagne dénonce la dureté des modalités du Traité et demande la révision d’une centaine de pages. Or cette requête est rejeté et l’Allemagne se voit contrainte sous la menace d’une invasion française de signer le Traité malgré le fait qu’il lui ai présenté comme un texte fini et non discutable. Ainsi le Traité de Versailles est signé le 28 juin 1919 dans la Galerie des Glaces de Versailles, lieu symbolique car effaçant l’humiliation de la défaite de 1870. La Société des Nations unie est introduite dans le Traité, elle vise à assurer et maintenir la paix dans le monde, la première guerre mondiale devant être la « der des der ». Toutefois, les Alliés et notamment la France punissent durement l’Allemagne, en la privant de sa puissance économique, démographique et militaire. Dès lors cette humiliation par le traité, ce diktat aux yeux des Allemands n’est-il pas un facteur allant à l’encontre de l’idée de paix et n’encourage-t-il pas