Un maître d’après la définition première du Larousse est une « Personne exerçant un pouvoir, une domination, une influence »… Le sens commun a souvent tendance à s’arrêter sur les a priori et cela semble en être un. Certes, un maître peut être un Homme de pouvoir et de force comme cette définition nous l’apporte mais celle-ci nous pousserait alors à penser que tous les individus qui auraient reçu un enseignement auraient été soumis à une autorité restrictive et donc intolérable pour l’Homme qui aspire à la liberté, de choix, de penser, d’agir… mais ces libertés, auxquelles l’Homme moderne s’attache avec ardeur, ne sont le fruit que des lois après avoir été celles de la nature. Ainsi il serait apparemment nécessaire à l’Homme d’avoir un souverain, un maître pour bien apprendre d’abord, entre autres, ce qu’est la liberté. Alors la définition du maître, telle que la plupart des individus la conçoivent aujourd’hui, serait à reformuler ; grâce au recul que notre temps a prit sur le passé il serait bien intéressant de connaître la véritable définition d’un « maître ».
Non loin de n’être qu’un personnage malveillant, il peut incarner le savoir dans une relation de maître à élève notamment, mais il peut aussi s’instaurer le rapport maître-esclave qui ne se trouve pas exempt d’exemple historique… En fait dans chacun des 2 cas, il y a cet indéniable et inéluctable rapport dominant-dominé qui n’est pas, contrairement aux idées reçues, uniquement source de violence et de persécution.
Arrêtons nous un instant sur la relation, qui représente au mieux notre première re-définition de ce qu’est un maître : bienveillant, attentif, sérieux et possédant la volonté de transmettre…et qui est celle de Socrate et de son plus brillant élève Platon.
En effet, la relation qu’entretenait le maître avec son disciple s’est avérée très fructueuse, quasiment fusionnelle et a permis à Platon de trouver par la parfaite digestion des pensées de son mentor, comme l’aurait dit Nietzsche, sa