Qu'est-ce qu'une rumeur ?
On en entend entre les branches, à travers les portes, on en apprend de la voisine commère d’en haut, de l’amie de la blonde du cousin de la belle-mère de notre collègue de travail, à la maison, dans la rue, au boulot, dans l’autobus, à propos d’un gars infidèle, d’une grossesse, d’une personne qui parle dans le dos d’une autre, que ce soit dans le but de partager de l’information, de se confier, de rabaisser quelqu’un ou sans aucune mauvaise intention. Chaque personne a sa propre perception de ce qu’est une rumeur. Ces représentations peuvent donc devenir véridique pour une personne, peu importe si c’est la vérité, selon nos connaissances sociales. Cependant, puisqu’on ne peut affirmer si elles sont vraies, quelles connaissances avons-nous à propos des rumeurs ?
Pour déterminer ce qu’on connaît de la rumeur, on doit d’abord distinguer ce que l’on croit vrai puis les représentations que l’on a qui nous permettent de connaître cette réalité, c’est-à-dire l’image mentale qui nous vient en pensant à quelque chose en particulier. On doit prendre du recul puis observer les faits, les analyser et se questionner sur nos propres représentations. Nos connaissances sont partagées socialement, donc plusieurs personnes considèrent ces représentations comme des savoirs qui sont véridiques. Socrate va même jusqu’à dire que nous ignorons certaines choses que nous croyions savoir, d’où le concept de double-ignorance. Parfois, on se justifie à l’aide de nos opinions, qu’on croit alors personnelles. Au fond, nos opinions sont formées grâce aux connaissances sociales, dont on entend parler depuis notre plus jeune âge, et nous ne prenons pas la peine d’analyser les faits. Ces connaissances sociales nous laissent donc dans l’ignorance, puisqu’on a toujours perçu ces connaissances comme était la vérité.
Une rumeur peut être fondée sur un raisonnement, qui est une forme de représentation abstraite, dans une situation où, par