Que gagne-t-on à échanger?
Introduction
L'idée d'échange implique celle d'une transaction de biens entre deux individus ou entre deux parties. Pour que l'échange puisse être considéré comme positif, chacun des deux individus ou chacune des deux parties doit y trouver un avantage ou un bénéfice. En contrepartie d'un bien que nous cédons, nous obtenons un autre bien. Par conséquent, nous ne gagnons rien, si nous considérons que nous perdons quelque chose en échange : en effet, en échangeant un bien contre un autre, nous prenons possession d'une chose, mais nous nous dépossédons d'une autre. L'échange résulte d'un accord préalable : si nous consentons à un échange, c'est que nous considérons que de cet échange résulte pour nous un "gain". L'échange s'établirait donc sur un contrat, implicite ou explicite, avantageux à la fois pour moi et pour l'autre. Cependant, on peut envisager, que l'échange ne correspond pas à un gain, mais à une perte, qu'il ne soit pas positif, mais négatif. Mais la question n'est pas de savoir si nous sommes gagnants en procédant à un échange, mais de savoir ce que l'on gagne. De plus, la question sous-entend que lorsque nous échangeons des biens, nous ne gagnons pas d'argent, mais que nous procédons à une sorte de "troc". Si l'on ne gagne pas d'argent, mais si, nous gagnons quelque chose, alors que gagne-t-on ?Lorsque l'argent n'est pas en cause, des conflits et des désaccords peuvent survenir quand une des deux parties se sent désavantagée. Nous devons donc admettre que l'idée de justice ou d'équité préside à tout échange, même si l'argent ne rentre pas en ligne de compte. Nous pouvons finalement établir, que l'échange impliquerait tout aussi bien l'idée d'un gain que celle d'une perte.Il s'agira d'examiner dans un premier temps en quoi les sociétés humaines ont toujours fonctionné sur la base d'échanges de biens : l'échange a donc une fonction essentiellement économique et sociale. Ces fonctions sont liées aux besoins propres des