Que pensez-vous de la méthode de certaines entreprises qui utilisent le stress comme « carburant » de la performance ?
De nos jours, les grandes firmes (EDF, Axa, Club méditerranée…) utilisent le stress comme « carburant » de la performance. C’est un management de « mise sous tension » qui repose sur la logique du « gagnant-gagnant » qui s’appuie elle-même sur une exigence implicite du dépassement permanent. Le stress naît du renforcement de systèmes d’évitement, conflits au niveau de l’organisation par les systèmes de défense individuels. Ce management est efficace pour l’entreprise sur le plan de la performance, il suscite à un autre niveau, des sentiments de mal-être. Le stress est un atout pour les sociétés.
Les entreprises sont devenues un lieu social central articulés autour des valeurs d’action, de conquête, de performance et d’excellence. Pour obtenir le zéro défaut ou/et la qualité totale, l’individu est sans cesse sollicité à faire toujours mieux. Ce stress favorise le dépassement de soi-même donc à court terme des meilleurs résultats de la part des individus. Par exemple, des systèmes d’évaluation sont construits pour « tirer » l’individu vers le haut, pour le pousser à s’améliorer. Sur le plan économique, un objectif réussit est synonyme de rentabilité. Pour cela, l’entreprise produit l’adhésion des individus par intériorisation des objectifs. Elle identifie les objectifs individuels et les objectifs collectifs pour mieux adhérer à la logique de l’entreprise puisqu’en travaillant pour enrichir la firme, c’est lui-même que le travailleur enrichit. Le stress est exercé sur la personne pour obtenir toujours plus vite un meilleur bénéfice. Les cadres sont souvent soumis à ce management par objectif.
De plus, quelques individus aiment la poussée d’adrénaline au travail, c’est un moteur.