Quel avenir pour le luxe ?
Ciel gris sur l’horizon des tendances... Récession oblige, on se met à regarder les étiquettes et à oublier les séances de shopping effrénées. Les consommateurs du luxe ont changés : oser la frivolité et le bling-bling n’est plus dernier cri! Pour être hors crise, le luxe doit être hors temps et faire plus que jamais preuve de créativité. Une redéfinition du secteur s’impose! haut de gamme de faire valoir leur différence par un retour aux sources.
1) En quête de sens...
Très souvent, les périodes de crise incitent à un retour à l’essentiel. Mais renouer avec la tradition ne veut pas dire tomber dans le classicisme. Face à la récession, l’univers du luxe doit au contraire faire preuve d’audace, à la seule condition que celle-ci soit réfléchie. Après des années de zapping intempestif, «il faut offrir du sens, estime Jean-Jacques Picart, consultant mode et produits de luxe chez JJP Conseil. Des dizaines de marques moyenne gamme font très bien leur travail, alors pourquoi ne pas acheter un produit de luxe? Parce que les femmes sont en quête de qualité, et pour un prix élevé elles attendent un vrai coup de coeur. Seules les grandes marques sont capables d’offrir des couleurs jamais vues, des talons parfaits, un tombé impeccable, des formes inattendues...» C’est cette qualité de création qui suscite le coup de foudre et l’impulsion d’achat. Avec la crise, la clientèle est devenue plus exigeante : elle dit oui à un sac à 5000 euros si c’est un accessoire pour la vie. Au luxe de rappeler son caractère atemporel, indémodable, profondément durable.
2) Eloge de la discrétion
Le phénomène baptisé «la honte du luxe» par le magazine américain «Newsweek», en décembre 2008, perdure! Le shopping compulsif est dépassé. Wall Street fait acte de contrition, et la dépression sème insidieusement davantage d’éthique sous les paillettes. Y compris chez nous, «les rivières de diamants fantaisies sur les «red carpets», c’est fini. J’appelle cela la «nouvelle