L’écrivain et la littérature possèdent une liberté que ne possède pas l’historien. Mais comment définir vraiment le réel ? Le réel existe-t-il ? Paradoxalement, le réel n’existe pas tout à fait : en effet, le réel est filtré par le regard de celui qui l’appréhende. Un lieu réel et quotidien pour une personne peut être complètement imaginaire pour une autre.

Il en est de même pour un personnage, un évènement, un environnement… Par conséquent, l’imaginaire dépend du quotidien vécu par la personne qui l’appréhende.

Quelle est la fonction de la littérature ? Est-elle de narrer des faits réels, quotidiens et qui ne sortent pas de l’ordinaire ? Ou bien au contraire, est-elle de proposer aux lecteurs la possibilité de découvrir de nouveaux horizons, de s’échapper vers un univers imaginaire ?

De même, Honoré de Balzac établit une œuvre monumentale, La Comédie humaine, cycle cohérent de plusieurs dizaines de romans dont l’ambition était de décrire de manière quasi-exhaustive la société française de son temps, notamment à travers Le père Goriot et Illusions perdues. Il en est de même pour L’assommoir d’Émile Zola. Cela offre également au lecteur une ouverture d’esprit, lui enseigne des faits historiques passés. Dans son conte philosophique, Candide, Voltaire se base notamment sur des faits réels, le tremblement de terre de Lisbonne du premier novembre 1755, entre autres.

Mais finalement, force est de constater que la littérature n’a aucune fonction précise, et que cette fonction varie selon les désirs de l’auteur, et du lecteur, et que réel et imaginaire sont le plus souvent combinés. En premier lieu, la littérature possède pour mission de représenter le réel. L’écrivain peut se baser sur des éléments connus de sa part pour donner à son histoire une impression de réel. Il peut donc dresser le portrait d’une société à une époque