Question de corpus

Sujet : En quoi ces textes sont-ils représentatifs de l’argumentation directe ?

Le corpus soumis à notre étude est composé de trois textes représentatifs de l’argumentation directe, c’est-à-dire que l’auteur raisonne par lui-même, sans intermédiaire : son message y est explicite. Les écrivains de notre corpus traitent tous d’un thème commun à savoir la question de l’homme mais ils utilisent différents procédés afin d’appuyer leur thèse. C’est ce que nous essayerons de démontrer à travers des extraits de genres différents comme Pensées, essai écrit par Blaise PASCAL au XVIIème siècle, Traité sur la tolérance, rédigé par VOLTAIRE en 1763 et Discours sur la misère de Victor HUGO, XIXème siècle.

Tout d’abord, il existe différentes façons d’argumenter. Lorsque le narrateur s’appuie sur la raison pour défendre son opinion, il tente de nous « convaincre ». Dans l’œuvre de PASCAL, on observe plusieurs connecteurs logiques tel que « mais » (l.1, 3, 11) ou « donc » (l.6). Il part d’un fait général où il englobe tout le monde, « l’homme » (l.1, 3), « nous » (l.6, 7) pour arriver ensuite à conclusion que lui aussi est un homme, « je » (l.11, 12, 13). Cela dénonce un raisonnement déductif. A l’inverse, VOLTAIRE, lui utilise un raisonnement inductif, « je » (l.1) puis « nous » (l.6 à 31). Et comme dans tout texte argumentatif, ces écrivains défendent une thèse : l’homme n’est rien sans la pensée (PASCAL), les hommes sont frères, ils doivent tolérer toutes les religions (VOLTAIRE), il faut abolir la misère et amener des lois (HUGO). De plus, dans son discours ce dernier fait appel à des valeurs morales « pays civilisé » (l.4), « conscience » (l.4), « Dieu » (l.6). Pareillement, PASCAL met en parallèle le « bien » et le « mal ». Mais il existe d’autres manières pour les auteurs de nous faire adhérer à leurs idées. En effet, ils s’adressent également aux sentiments des lecteurs, c’est la « persuasion ». VOLTAIRE à recours à des phrases