Question orale sur la fable des deux coqs : peut-on parler de fable parodique ?
- C’est ainsi que nous étudions l’une d’entres elles : Les deux Coqs, présente sur le VIIème livre du 2nd recueil écrit par le fabuliste. Celle-ci raconte la rivalité de deux volatiles, auprès d’une poule.
- L E C T U R E ; jusqu’au v.18 : « S’armait d’une jalouse rage ».
- Il s’agit ici de se demander si la fable peut être qualifiée de parodique.
- A cette question, je répondrais qu’en effet cette fable est bien la parodie d’une épopée antique. Pour démontrer ceci, je m’appuierais dans un premier temps sur la référence faite à l’Iliade d’Homère puis dans une seconde partie je développerais la dimension épique qui caractérise l’épopée en générale.
I) Référence à l’Iliade d’Homère : un exemple concret
- « tu perdis Troie » v.3, « le Xanthe » v.5 (fleuve près de Troie), « Hélène » v.9 (promise à l’origine du conflit), allusions à la guerre de Troie
- personnification de l’amour par le « toi » et le « tu » référence à l’amour de Paris pour Hélène qui est à l’origine de la guerre de Troie + mise en place d’un ton solennel.
- « on vit le Xanthe teint » v.5 comparaison disproportionnée entre le combat de coqs et celui raconté dans la mythologie qui oppose Arès/Aphrodite (dieu de la guerre/déesse de l’amour) et Diomède (prince d’Argos, héros de la guerre de Troie). - « Plus d’une Hélène au beau plumage » v.9 comparaison humoristique entre la Hélène d’Homère et la poule de La Fontaine, qui permet un meilleur rapprochement entre les 2 récits.
II) Un vocabulaire épique : l’épopée en général
- « guerre » v.2, « combat » v.6, « défaite » v.13, « aiguisait » v.16, « s'armait » v.18, « rival » v.25 Omniprésence du registre épique.
- emploi du passé simple et de l’imparfait temps