Question sur le corpus.
Ce corpus de documents est constitué de quatre extraits de poèmes français, tous rédigés au XX ème siècle, sous l'occupation Allemande. Nous allons tenter de répondre à la question : De quelles manières ces poèmes dénoncent-ils la guerre et l'occupation ? Pour cela, nous analyserons deux procédés poétiques communs à l'ensemble de ces textes.
Sous l'occupation Allemande, plusieurs poètes s'engagent dans la Résistance et écrivent ce qu'on appelle de la "poésie engagée". Les poèmes engagés présentent des similitudes stylistiques, en effet, le message engagé que chaque texte se doit de transmettre s’incarne généralement dans une rhétorique simple, efficace et facilement mémorisable. C'est le cas pour tout les poèmes présents dans le corpus, que ce soit celui de Louis Aragon ou de Marianne Cohn, la redondance est présente : « J'écris », « Je trahirai ».
Une observation de la versification et de la structure des textes fait clairement apparaître la place prise, dans la poésie engagée, par les anaphores, les répétitions ou les figures d’insistance. «J'écris (…) J'écris » pour le poème d'Aragon, « Ils sont (…) Ils sont » dans ''Les fusillés de Châteaubriant'', « Je trahirai demain (…) Je trahirai demain » dans l’œuvre de Marianne Cohn et « Ce cœur (…) ce cœur » dans ''Ce cœur qui haïssait la guerre...'' de Robert Desnos.
Par ailleurs le texte est bref, il peut donc être rapidement recopié, ou même appris par cœur en peu de temps, les besoins pour l'imprimer sont aussi réduits, ce qui n'est pas négligeable dans une période de restrictions, et ce qui est également un atout considérable dans le cadre d'une impression clandestine et d'une diffusion en masse. La poésie engagée met en jeu des symboles, des personnifications, des allégories, elle incarne les idées par des images concrètes ce qui permet aux poètes de plus facilement révéler la réalité, témoigner et dénoncer.
Mais également de transmettre un message