Question d'interprétation de Marguerite Duras
La répétition de la phrase « j’ai tout vu » apparait comme une rengaine, comme si le même souvenir revenait en boucle se jouer dans sa tête. L’interrogation « comment aurais-je pu éviter de le voir ? » l.3 apparait comme une question piège, ou rhétorique. En effet, l’hôpital, au-dessus duquel a explosé la bombe atomique Little Boy, a été totalement réduit en cendre par l’explosion. Alors comment voir quelques chose qui n’existe plus ? A partir de la ligne 7, elle entame une sorte de cantonade solitaire qui décrit ce qu’elle a vu d’Hiroshima dans laquelle les répétitions sont nombreuses. Le verbe « se …afficher plus de contenu…
Cette association donne lieu à une dimension dans laquelle toute chose existante devient vulnérable, sans distinction. Puis, à la ligne 17, la Française se met à parler de la place de la Paix, sur laquelle la température a atteint les « dix milles degrés », « la température du soleil ». Ces affirmations sont suivies de la question « comment l’ignorer ? ». Cette question montre que la Française ne vois pas comment il est possible de ne pas connaitre cette information désastreuse, comme s’il s’agissait d’une évidence. Cependant, on peut se poser l’interrogation suivant : les victimes d’Hiroshima pouvaient-elles seulement être conscientes, ou porter la moindre attention à cette information qui peut apparaitre comme dérisoire