Comme l’espace, le décor est très important. Beaumarchais le prouve en prenant la peine d’indiquer d’une manière assez précise au début de chaque acte les décors et le mobilier qui donnent le ton de l’atmosphère de l’acte. Le premier acte se passe dans la chambre de Figaro et de Suzanne ; or, l’auteur prend soin de préciser que cette chambre est « à demi-meublée ». Il manque le lit conjugal, symbole de l’union matrimoniale et c’est du Comte qu’ils doivent le recevoir. Ce détail rappelle que leur mariage dépend du Comte. De plus, le dénuement de leur chambre contraste avec celle de la Comtesse à l’acte II (richesse et confort). Beaumarchais précise que cette chambre est « superbe »Le décor de l’acte III traduit le caractère théâtral de la justice. Le décor de l’acte IV est organisé en fonction de la fête qui se prépare (cérémonie précédant le mariage). Toutefois, la présence d’une « vaste table avec un écritoire » préfigure un nouveau rebondissement. La Comtesse écrit le billet sur cette table qui donne au Comte un rendez-vous piégé. Le dernier acte se déroule à l’extérieur du château, parmi les marronniers. La « salle des marronniers » évoque un « bois d’amour », un parc propice aux rendez-vous galants que l’on voit dans les peintures de Fragonard. Beaumarchais respecte une certaine unité de lieu dans le Mariage de Figaro. Ce lieu, relativement unifié, est le château du comte Almaviva. De plus, Beaumarchais rappelle la continuité qui existe entre le Barbier de Séville et le Mariage de Figaro puisque l’action se déroule encore une fois près de Séville. Le château symbolise le féodalisme et l’autorité du Comte. Ce lieu principal se divise en lieux secondaires. Chaque acte se situe dans une pièce ou une partie du château L’espace est important dans la pièce en tant que symbole mais aussi en tant qu‘élément du jeu dramatique (avec notamment les cachettes de l’acte II)
Le sous-titre, « Folle journée », suggère combien toutes les intrigues que Figaro a dû