Rédaction à la manière de mme de Sévigné
Le roi donna une réception jeudi midi. Pierre Corneilluse ainsi que d'autres courtisans dînaient à la seconde table. Durant le repas on avait eu lecture de plusieurs poèmes, écrits par divers courtisans, louant le roi. Quand le repas fut fini le roi fit signe à Corneilluse de venir discrètement et lui dit :"J'ai vu l'intérêt que vous portiez à tous ces poèmes c'est pourquoi j'aimerais connaître votre avis sur le sonnet que m'a fait parvenir un courtisan. Le voici » Le roi lui tendit la lettre contenant le sonnet. Au début de sa lecture on comprenait à la tête de Corneilluse qu'il n'était pas conquis mais sa physionomie s'est peu à peu transformée jusqu'au point où il ne put se retenir, il mit sa main devant sa bouche, il commença à glousser, il éclata de rire, il se roula quasiment par terre ! Corneilluse finit par dire dans un hoquet que ce sonnet était incroyablement mauvais et je crois même qu'il a ajouté qu'un paysan n'aurait pas fait pire. Le roi se vexa, le courtisan vit qu'il venait d'outrager le roi, il comprit alors que le véritable auteur était le roi lui-même. Corneillusee resta bouche-bée, puis il tenta d'arranger les choses il se reprit : « Enfin je voulais dire, il y a quand même une grand nombre d'idées intéressantes, même une ou deux rîmes et quelques vers en octosyllabes » Il y eut un long silence. Le regard du roi trahissait ses pensées. Pris d'un grand effroi, Corneilluse continua à louer inexorablement le sonnet. Il s'agenouilla même en