Répartition de la croissance économique chez les classiques
Les économistes classiques, au moment de la « Révolution Industrielle », cherchent à comprendre la dynamique du capitalisme : soit les conditions de l’enrichissement social, de l’évolution de la croissance économique, à travers notamment la répartition. La répartition, partage des revenus créés par l’activité économique au sein d’un pays ou d’un groupe social, est un thème fondateur chez les économistes classiques qui ont surtout analysé la répartition entre classe sociale. Dans cet exposé, nous allons répondre aux questions suivantes : en quoi la répartition des revenus participe à la croissance économique et quelles sont les limites que rencontre cette croissance face à cette répartition. Tout d’abord, nous verrons la répartition des revenus en tant que meneur de la croissance économique chez les auteurs classiques, puis la croissance économique face à ses limites du point de vue classique.
I. La répartition accompagnateur de la croissance économique Le problème de la répartition des revenus est un problème central de l’analyse économique classique. Dès la première phrase de la préface des Principes de l’économie politique et de l’impôt, David Ricardo l’ annonce : « les produits de la terre, … , se partagent entre les trois classes suivantes de la communauté, savoir : les propriétaires fonciers, les débiteurs de fonds ou des capitaux nécessaires pour la culture de la terre, les travailleurs qui la cultivent… . Déterminer les lois qui règlent cette distribution, voilà le principal problème. »
A. Répartition des revenus.
L’analyse ricardienne , à propos de la répartition des revenus, repose sur quatre fondements de l’économie classique : la valeur d’échange d’ un bien est fondée sur le travail ; les travailleurs et les capitaux sont parfaitement mobiles dans le pays considéré ; les rendements agricoles sont décroissants ; suite à l’application du principe de population de Malthus, le