Marsault, socio-histoire, 2009Révolution copernicienne : entre valeur du savoir et de l’élèveSous couvert de démocratisation pédagogique, de nouvelles valeurs morales pénètrent l’école. La transformation des mœurs renverse le rapport enseignant/enseigné, amplifiant le rôle de l’élève dans le processus d’apprentissage. Son intérêt personnel devient aussi important que l’intérêt collectif. Ses particularités prennent le pas sur la norme. L’autorité cède la place à la négociation, l’imposition des valeurs recule au profit de leur …afficher plus de contenu…

L’objectif est commun, mais ce que l’élève apprend est différent en fonction de son niveau. L’adaptation à l’élève se réalise moins par des procédés pédagogiques que par un retour au savoir. En effet, Jean-Pierre Chevènement (1985) engage une lutte contre les pédagogies nouvelles et prône un retour au savoir. Les différences individuelles sont prises en charge par des écarts de contenus d’enseignement. Une différenciation de l’enseignement se construit au moyen d’une gestion particulière : les groupes de niveaux, les groupes de besoins et surtout la pédagogie différenciée. Toute une méthodologie éducative permet de différencier …afficher plus de contenu…

C’est sur la manière d’introduire les règles et non le fond que la liberté de l’élève s’est le plus développée. L’enfant doit exprimer et construire sa morale à partir de la confrontation des morales à l’intérieur du groupe. La morale devient un comportement qui se construit au sein d’un groupe de référence. « Nous devons passer d’une éducation à la normalité où les normes préexistantes étaient acceptées de façon passive et inconditionnelle, à la normativité qui renvoie à l’exigence dynamique et polémique de l’être vivant pour façonner son milieu » (Houssaye,