Rabou
Je serais toi, je ferais un plan à la fois dialectique et "chronologique". Je m'explique : on peut associer l'idée d'une nature humaine plutôt aux temps anciens et médiévaux ; et l'idée d'une condition humaine plutôt à la modernité.
Bref si tu commences par exposer dans une première partie ce qui a pu justifier par le passé le fait de parler d'une nature humaine, quelles croyances étaient impliquées dans cette idée ; et que tu en montres les limites dans une deuxième partie, ta progression sera à la fois dialectique (thèse - antithèse) et chronologique (conception antique et médiévale - conception moderne).
L'idée d'une nature humaine est en fait intimement liée à une conception morale et éthique de l'homme (conception qui s'appuie en général sur des présupposés théologiques ou métaphysiques c'est-à-dire indémontrables, inacessibles à la raison humaine). Dans cette idée qu'il y a une nature humaine, l'homme a en quelque sorte une place bien déterminée dans le monde, on pourrait presque dire qu'il a une "mission". Par exemple, l'idée d'une nature humaine pouvait être liée au fait que l'on croyait que l'homme avait été créé par Dieu à son image, et dans un certain but. La souffrance de l'homme sur la Terre, par exemple, avait un sens : gagner le Paradis en tentant d'effacer les traces du péché originel.
Cette conception d'une nature humaine consiste en fait à penser que l'homme a d'emblée (de manière innée) certaines caractéristiques, et qu'en raison de cela il a un comportement bien précis à avoir.
Par exemple - je prends exprès une conception abusive pour que tu comprennes -, si on croit qu'il est dans la nature des Noirs d'être esclaves, ou dans la nature des femmes de s'occuper des tâches ménagères, on ne se contente pas d'une conception théorique. Cette conception théorique a en effet tout de suite une incidence dans le champ pratique, sur le sens à donner à la vie de ces