I. Les raisons.
Dans toute méthode d'évaluation des coûts, la difficulté consiste à les prendre en compte de façon pertinente. La méthode traditionnelle (dite de calcul du coût complet) repose sur l'idée qu'il faut prendre en compte tous les couts (variables et fixes) et les intégrer via des mécanismes complexes de répartition. Cette méthode permet de déterminer un résultat par produit en intégrant l’ensemble des charges, elle révèle les produits qui contribuent le mieux à la rentabilité de l’entreprise.

L’ une des plus fortes critiques qui lui est adressée réside dans le fait qu’elle fasse supporter la totalité des charges enregistrées par une entreprise au cours d’une période aux seuls produits qu’elle fabrique. Ainsi, ce type d’analyse garde toujours un aspect statique. En effet, la méthode des coûts complets ne fait pas référence au volume de production ou de vente (niveau d’activité).
De plus, elle a pour conséquence la mise en œuvre de procédures lourdes et compliquées de traitement et de reclassement des couts ainsi que l'obtention d'indicateurs de coûts qui ne sont valides qu'au cas - très improbable en pratique - où les hypothèses prises pour l'estimation initiale des coûts se révèlent exactes par la suite.

C’est grâce à l’analyse des coûts en fonction de leur variabilité que l’on pourra acquérir une vision dynamique sur les manières dont les résultats ont été obtenus. On déterminera alors une marge mesurant la capacité des produits à couvrir les charges communes.

Le direct costing, en introduisant la distinction des coûts, va résoudre les imperfections de la méthode des coûts complets par:
• la simplification dans la prise en compte et le traitement des coûts
• l’affranchissement de l'hypothèse du niveau prévisible