Rapport jury français
Pour ce qui est de l’introduction, peu font l’effort d’« amener » la citation d’une façon intéressante et personnelle. La citation n’est pas toujours reproduite (sa longueur ne justifiait ici aucune dérogation) et la problématique qui en découle ne s’appuie en général pas suffisamment sur les termes précis employés par l’auteur, termes qu’il est indispensable de définir avant de songer à les relier en réseaux lexicaux faisant apparaître les rapprochements et les oppositions. Une bonne dissertation propose d’abord une amorce qui permette d’entrer dans le vif du sujet. Trop souvent l’énoncé d’une citation se substitue à une véritable analyse des termes exacts du sujet. Le jury tient à préciser aux candidats qu’il ne considère pas comme une méthode judicieuse de citer un autre énoncé que le sujet en introduction et préférerait même que seule la citation du sujet s’y trouvât. Après l’amorce vient ainsi la citation du sujet, de préférence recopiée in extenso, afin de n’oublier aucune notion ni enjeu. Elle est immédiatement suivie par l’analyse méticuleuse des termes exacts utilisés par Nelly Wolf, définis précisément, pensés dans leurs rapports de synonymie et d’antonymie, d’un point de vue inter et intra-subjectif, en étendant la réflexion aux polysémies possibles. Cette analyse rigoureuse et méticuleuse des termes du sujet doit conduire ensuite à l’énoncé d’une problématique. Le candidat pose un problème précis, directement issu du sujet, qu’il s’agira de résoudre. Cette problématique doit être nourrie, consistante, et ne pas se contenter de proposer d’appliquer la citation aux œuvres du programme. Elle doit pouvoir envisager trois points fondamentaux : quoi ? comment ? Pourquoi ? Ce questionnement peut être exprimé dans une phrase reliant les trois points ou par une série de questions, peu importe, mais l’essentiel est que cette problématique existe et qu’elle soit véritablement pensée en fonction du plan, qui en découle directement, même si la