Terme apparu en France vers la fin du 18 siècle, pensé par Antoine Destutt de Tracy dans "Mémoire sur la faculté de penser", l’idéologie signifiait premièrement une science ayant pour objet l'étude des idées, dont l’objectif serait de remplacer la métaphysique traditionnelle. Depuis le terme a beaucoup évolué. Couramment le terme d’idéologie fait référence un système de pensée ; différé par la parole, un magma d’informations incontrôlable qui agit sur les individus. Cette définition plutôt négative de l’idéologie est celle de l’opinion courante. Bien que connotée et générale, celle-ci révèle que l’idéologie fait partie intégrante de la vie quotidienne. Par conséquent elle est utile à la compréhension du monde. Mais comment les sciences sociales et particulièrement la discipline de la science politique aborde-t-elles l’idéologie ?

C’est autour de la langue et du fait social que certains spécialistes des sciences humaines s’attachent à donner un nouveau paradigme à la notion d’idéologie.
L’idéologie est-t-elle communicative, discursive ? Ou peut –il exister une parole a-idéologique ? L’idéologie est seulement linguistique ou peut –il être aussi un comportement ? Le comportement est-t-il seulement irrationnel ou peut-il être identifié, classifié, rationnalisé : devenir compréhensible ? Deux auteurs, le philosophe Olivier Reboul et le sociologue français Raymond Boudon montrent comment la notion d’idéologie remet en question l’analyse du langage et du fait social. Ils proposent une reconsidération des moyens d’analyse des processus du discours. Ceci afin de se détacher de la définition classique de la notion d’idéologie, et de briser avec le mythe du caractère polémique de la notion d’ideologie.

Olivier Reboul défend la thèse suivante : « Ce n’est pas la langue qui est idéologie mais c’est l’usage qu’on en fait. [1]» Il soutient la thèse que langage n’est pas nécessairement idéologique. L’individu tient un langage rempli de code qui correspond a une