Recherches
A quoi reconnaît-on que l’on a affaire à des vers ? • La nature typographique : les lignes ne sont pas remplies entièrement, même lorsqu’une phrase n’est pas achevée ; elle continue au vers suivant. De même, l’alinéa, la majuscule et l’alignement vertical sont des marques typographiques. Chaque vers est traité typographiquement comme s’il constituait à lui seul un paragraphe. • Le nombre des syllabes est déterminant.
Rappel : une syllabe est un groupe de phonèmes pris ensemble organisés autour d’une seule voyelle. Il existe les syllabes ouvertes terminées par une voyelle, et les syllabes fermées, terminés par une consonne.
Rappel historique : la versification était fondée sur une opposition entre les quantités vocaliques. La base de cette prosodie, le pied, est un groupement de syllabe : l’iambe (U —), le spondée (— —), letrochée (— U), le dactyle (— UU) et l’anapeste (UU —).
2. L’e caduc
En finale absolue, il n’est jamais compté. C’est ce qu’on appelle l’apocope de l’e caduc.
Rappel : la chanson a conservé à toute époque la présence de ce e et lui consacre une note pleine : J’ai du bon tabac / Dans ma tabatière. On appelle la syllabe en e caduc syllabe surnuméraire et c’est elle qui fournit les rimes dites féminines. o S’il est placé devant voyelle, le e n’est pas compté o S’il est placé devant consonne, il est compté.
Cette caractéristique explique certaine licence poétique sur des mots comme encore que l’on écrira encor. o La prosodie classique a ensuite évité le problème de la prononciation archaïque d’un e après voyelle. A l’intérieur d’un mot, l’e n’est jamais compté (Ex : avouera). En finale de mot, la suite voyelle + e + consonne est bannie, sauf à la rime. De même est fortement déconseillé l’emploi d’un e tonique devant voyelle, puisque la langue normale ne l’élide pas. Ex : Faites-le à