Reconnaissance au travail dans le contexte organisationnel burkinabè: cas de la Garde de Sécurité Pénitentiaire
1622 mots
7 pages
Dans un contexte de travail marqué par la productivité et la compétitivité, les travailleurs qu’ils soient du secteur public ou du secteur privé ont le sentiment de devoir s’engager davantage et de faire plus d’efforts. Cet engagement appelle de leur part un besoin : celui d’être reconnu. Mais comment, dans le contexte organisationnel du Burkina Faso, peut-on aider les organisations à apporter aux travailleurs la reconnaissance autrement que par l’argent ? Cette question interpelle à nouveau sur l’importance de la reconnaissance au travail comme facteur de risque lié aux problèmes de santé mentale au travail. Afin d’apporter une réponse à cette problématique posée dans le contexte organisationnel burkinabè, nous nous intéresserons à la Garde de Sécurité Pénitentiaire, institution paramilitaire burkinabè chargée de veiller à la sécurité des établissements pénitentiaires et de contribuer à la réinsertion sociale des détenus. Dans le cadre de cette réflexion, nous allons après avoir présenté la Garde de Sécurité Pénitentiaire, définir la reconnaissance et dresser les formes de reconnaissance rencontrées à la GSP. Nous nous pencherons enfin sur les effets de la reconnaissance sur le personnel de la GSP.
I- Présentation de la Garde de Sécurité Pénitentiaire
La GSP a été créée par décret n°84-307/ CNR/ PRES/ MJ du 17 août 1984. Le souci des autorités à l’époque était d’intégrer une dimension plus humaine dans la gestion des établissements pénitentiaires et d’y apporter plus de professionnalisme en la confiant à une « unité paramilitaire spécialisée ». Aux termes de l’article premier du décret sus-cité, la GSP a pour mission d’assurer l’application des lois et règlements relatifs à la sécurité des établissements pénitentiaires. Outre cette mission régalienne, les personnels pénitentiaires sont chargés de prendre toutes les mesures utiles à la réinsertion sociale des détenus, conformément à la législation nationale1 et aux instruments juridiques