Aux alentours des années trente, le Québec vivait une situation économique difficile. C’est au sein de cette époque que le courant des poètes de la solitude prend son essor. Parmi les principaux représentants de ce courant littéraire, on trouve le poète québécois Hector de Saint-Denys Garneau (1912-1943). Ses poèmes, quoi que peu conventionnels pour l’époque, évoquent les idées de la solitude, de la mort, de l’ennui de vivre, etc. Dans le poème « Le jeu », tirée du recueil Regards et jeux dans l’espace (1937), l’auteur montre sa quête existentielle. Premièrement, l’auteur est à la recherche de son identité dans le poème « Le jeu ». Deuxièmement, Saint-Denys Garneau évoque cette quête tout au long du recueil.

En effet, Hector de Saint-Denys Garneau est à la recherche du sens de sa vie. Pour ce faire, il recourt aux éléments qui définissent son être. Dans le poème « Le jeu », il évoque donc l’importance du mouvement ainsi que l’importance du pouvoir créateur de sa poésie. D’une part, l’esprit du poète est ouvert au mouvement et donc à la vie :
Une tendre chiquenaude
Et l’étoile
Qui se balançait sans prendre garde
Au bout d’un fil trop tenu de lumière
Tombe dans l’eau et fait des ronds
Dans la citation précédente se trouvent plusieurs thèmes qui reviennent souvent dans la poésie du jeune poète : la lumière, la nature et le mouvement. À première vue, cet extrait représente une partie du paysage crée par l’enfant lorsqu’il joue, mais aussi la pensée de l’auteur. En effet, le poète véhicule l’idée du mouvement. Dans la personnification: « Et l’étoile/Qui se balançait sans prendre garde » l’auteur dote l’étoile de cette caractéristique qui est souvent rattachée à la vie et à la joie montrant ainsi l’importance du mouvement et l’effet dynamique qu’il génère. D’autre part, le poète se sert de son pouvoir créateur pour s’exprimer librement :

Voilà ma boite à jouets
Pleine de mots pour faire de merveilleux enlacements
Les allier séparer marier,
La