Relations intergroupe
Intergroup relations
I Problématique et généralités
1. Le phénomène/processus psychosocial
« Si la relativité se révèle juste, les Allemands diront que je suis allemand, les Suisses que je suis citoyen suisse et les Français que je suis un grand homme de science. Si la relativité se révèle fausse, les Français diront que je suis suisse, les Suisses que je suis allemand, et les Allemands que je suis juif » (Einstein).
Au-delà des attitudes envers des groupes comme les Allemands ou les Suisses, se trouvent les conséquences parfois dramatiques de l'utilisation de ces stéréotypes et des conflits intergroupes. Notre quotidien télévisuel et journalistique est parsemé d'exemples de conflits intergroupes, interethniques, interrégionaux, interentreprises, etc. Bien que l'on en connaisse maintenant un peu mieux les mécanismes sous-jacents, force est de constater que les conflits entre différents groupes demeurent la règle plutôt que l'exception.
2. Définition(s)
Selon Wilder (1986), l’étude des relations intergroupes est celle « des attitudes envers (préjugés), des croyances concernant (stéréotypes) ou des comportements dirigés vers (discrimination) des groupes sociaux ».
Tajfel et Sherif (1979) s’accordent par ailleurs à considérer comme comportement intergroupes : « tout comportement, premièrement effectué par une ou plusieurs personnes ou groupes, deuxièmement, dirigé vers une ou plusieurs autres personnes ou groupes et troisièmement, qui se fonde sur l’identification de ces acteurs à différents groupes sociaux ».
II Principes essentiels
Les premières études systématiques sur les relations intergroupes sont nées en Angleterre et aux Etats-Unis peu après la seconde guerre mondiale : beaucoup de chercheurs, parce qu'ils étaient juifs, communistes, ou simplement protestataires, ont dû émigrer dans ces pays ; plusieurs d'entre eux se sont efforcés de mieux comprendre pourquoi des groupes sociaux ou nationaux entrent en guerre.
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