Religion et individu
Chapitre 1 : RELIGION ET INDIVIDU
Les droits de la personnalité sont des droits subjectifs qui permettant à toute personne d’obtenir des autres la reconnaissance de sa personnalité, à savoir de son individualité physique, de son individualité morale, mais encore de son individualité civile, ainsi que la protection de sa vie privée. A cet égard, s’il ne fait aucun doute que la religion participe de la vie privée, elle n’en est pas moins un élément qui dans certains cas peut prétendre intégrer son nom et surtout son prénom.
Section 1 : Religion et nom
Le nom comprend plusieurs éléments :
- le nom patronymique, devenu nom de famille avec la loi du 4 mars 2002 ;
- le ou les prénoms.
Or si le nom est bien un élément de l’état des personnes, la religion n’en fait pas parti. En effet, cet élément ne figure pas sur la carte d’identité. Pour autant, la religion ne demeure pas toujours extérieure à ce mode de personnification de l’individu. En effet, dans certains cas, le choix d’un prénom, plus rarement celui du nom, va être un symbole de son appartenance religieuse. Les noms de religion, qui sont donnés dans les ordres monastiques, ce sont juridiquement des pseudonymes qui ne se transmettent pas.
§1 : Religion et nom de famille
Parce que le nom est à la fois une institution de police et un droit de la personnalité, sa mise en adéquation avec les convictions religieuses de celui qui le porte n’est pas toujours facile à mettre en œuvre, et ce quelque soit les raisons que pourraient justifier la personne, à souhaiter colorer son nom religieusement. Indépendamment de la possibilité d’adjoindre le nom d’un des parents, laissant supposer l’appartenance à une religion, seul un changement de nom peut permettre cette mise en adéquation. Inversement, un changement de nom va permettre de se séparer d’un nom trop connoté religieusement, ici encore peu importe les raisons. Or parce que le nom est une institution de police,