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La contre-performance de Renault s'explique «à plus de 95% par des problèmes d'approvisionnement, en particulier sur les moteurs Diesel, qui nous manquent aujourd'hui cruellement», ce qui retarde les livraisons, assure Bernard Cambier, le directeur commercial France du groupe. «Nous nous sommes trompés dans notre planification industrielle en sous-estimant la reprise de la demande française et mondiale en fin d'année dernière», détaille-t-il.
Sur certaines Clio Diesel, les délais de livraison courent même jusqu'à novembre. D'où la décision, prolongée en juin, de brader la version essence de ce modèle à 7990 euros, dans l'espoir d'attirer les clients vers cette motorisation.
Si les volumes de la marque Renault baissent de 13,6% en mai, Dacia, la filiale low-cost du constructeur2, s'effondre carrément (- 37%). La marque roumaine est victime de l'arrêt, fin 2010, du bonus gouvernemental de 2000 euros pour l'achat d'un véhicule roulant au GPL (gaz de pétrole liquéfié). Or la Sandero GPL représentait 40% des ventes de Dacia l'an passé. La Sandero et le 4×4 Duster ont par ailleurs pâti de la pénurie de moteurs Diesel.
Au global, Renault affirme que son «carnet de commandes est supérieur de 10% à celui de l'année dernière à la même époque». Ce qui devrait permettre «de retrouver notre part de marché sur la seconde partie de l'année, à mesure que les voitures seront livrées», souligne Bernard Cambier.
Gamme vieillissante
Quoi qu'en dise le constructeur au losange, «il faut aussi bien reconnaître que sa gamme n'est pas très séduisante par rapport à ses concurrents»,