Republique des universitaires
Démarche scientifique:
Ch. Charle critique l’approche de nombreux œuvres précédentes qui se livrent à des explications globales et des constats ponctuels. Il constate un manque des analyses qui utilisent les apports de l’histoire sociale.
Donc, l’auteur met les professeurs au centre de son analyse qui est fortement influencé par la sociologie. Il combine l’analyse des biographies avec des enquêtes, outils classiques, sur le statut social, l’origine, les niveaux des salaires des professeurs. S’y ajoutent des écrits et des discours publics des professeurs contemporains sur les problèmes universitaires. Ces instruments se complètent ainsi pour nuancer son image du système universitaire français avec ses limites, ses structures et mentalités pendant la IIIe république.
Une approche très originale signifie la comparaison biographique non seulement entre universitaires français, mais entre professeurs parisiens et berlinois. Cette comparaison permet de changer d’optique par une vue d’extérieur et de comprendre les stratégies et positions divergentes des corps d’enseignants de deux pays.
Face à l’hétérogénéité du système français, Charle décide de prendre en compte les individus et s’empêche ainsi de généraliser, il met l’accent sur les différences entre les acteurs : élites, bourgeois, universitaires.
Les grandes idées :
L’auteur part de l’époque des réformes au début de la IIIe République et définit tout au début les conditions qui étaient nécessaires et favorables à une réforme du système d’origine napoléonien qui ne connaît que l’université impériale. Les problèmes de ce système étaient déjà le sujet d’un débat dans les années 1860-70. Ce qui a crée un cadre favorable à une réforme était le choc de la défaite de 1870 et la phase fondatrice de la III république.
II. Universités et Facultés : Le choix impossible
Charle change la perspective et met le focus dans ce deuxième chapitre nommé «…